Du
fait de l’évolution épidémiologique, les orthophonistes ont été amenés à
prendre en charge de nouvelles pathologies. Face à cette demande, leur
champ de compétences a été élargi et aujourd’hui de plus en plus
d’orthophonistes prennent en charge des pathologies autres que les
dyslexies et les retards simples de langage, qui sont les plus souvent
associées à la profession par le grand public. Par exemple, avec
l’augmentation de la population âgée on voit aussi augmenter la
population de personnes atteintes de démence de type Alzheimer. Les
cancers ORL, l’amélioration de la prise en charge des AVC de moins en
moins mortels, l’amélioration de la prise en charge des nouveaux nés
dont l’espérance de vie augmente, c’est autant de facteurs qui
expliquent la forte demande en soins orthophoniques.
Par
ailleurs, grâce aux progrès de la médecine et à l’évolution de la
société, davantage de diagnostics et les médecins, notamment les
spécialistes, orientent davantage leurs patients vers l’orthophonie, par
exemple pour des rééducations suite à une laryngectomie, à un accident
vasculaire cérébral, à un trouble vélo-tubo-tympanique.
Alors
que le champ de compétences de l’orthophoniste s’élargit, l'arrêté de
formation qui régit les études n’a pas été modifié depuis 1997! Alors
que les orthophonistes évoluent dans de nombreux domaines où la
recherche fait des découvertes chaque jour, les étudiants reçoivent une
formation vieille de 14 ans. Si les centres de formation se sont adaptés
en modifiant leur contenu, c’est de manière anarchique et hétérogène.
Il en résulte des volumes horaires variant de plusieurs centaines
d’heures selon les centres de formation.
Il
semble donc évident, au vu du champ de compétences de l’orthophoniste,
que la profession est encore en plein développement et que la formation
initiale doit s’adapter pour répondre à ces nouveaux besoins de soins.
Le
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a déjà reconnu
cette démarche puisqu’il s’est engagé à une reconnaissance du grade
Master le 31 mars dernier.
C’est pourquoi la FNEO mais aussi l'ensemble de la profession revendique la revalorisation des
études et la reconnaissance universitaire au grade Master pour les études en orthophonie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire